Acteur engagé dans la sûreté nucléaire et la radioprotection, l’IRSN s’attache, en tant qu’établissement public, à apporter dans ces domaines des réponses aux enjeux d’aujourd’hui et de demain qui font écho à des attentes sociétales. À ce titre, il prend une part active aux débats et questionnements de ses interlocuteurs.
Ainsi, sa politique en matière de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) se déploie progressivement d’année en année : un engagement social et environnemental dont l’objectif est notamment de réduire et de maîtriser l’impact de ses activités sur l’environnement.
En matière d’ouverture à la société, l’IRSN a pris le parti d’un travail partenarial avec les parties prenantes de la société civile, lui permettant à la fois d’accompagner la montée en compétences de ces acteurs mais aussi d’être à l’écoute de leurs questionnements et leurs attentes, pour mieux les prendre en compte dans son activité de recherche et d’expertise.
L’action de l’Institut concerne également l’information du public afin d’accompagner ce dernier dans la compréhension des enjeux liés aux risques nucléaires et radiologiques. Ainsi, l’IRSN va à la rencontre du grand public pour le sensibiliser à ces questions et lui expliquer l’importance de ses missions et dans quelles conditions il les réalise.
Enfin, en matière de management des ressources humaines, l’Institut vise, d’une part, à améliorer les conditions de travail de ses salariés et d’autre part, à accueillir des jeunes en formation (stages, alternances, programme doctoral) pour constituer le vivier de ses futurs collaborateurs.
Conformément aux engagements déclinés dans sa feuille de route RSE 2021-2023, la dynamique portée par la politique RSE se déploie à travers une gouvernance dédiée qui a trouvé son rythme et la participation renforcée à la gouvernance de l’IRSN avec la participation de la déléguée RSE au comité des directeurs par exemple. Dans le même temps, les circuits d’information et d’échanges se sont consolidés notamment avec la dynamique de la communauté de pratiques RSE et la publication d’un fil d’actualité tous les deux mois, ou au travers de rendez-vous annuels tels que la Semaine européenne du développement durable. L’Institut s’inscrit également dans les initiatives gouvernementales en matière de transition écologique telles que Services publics écoresponsables.
Parmi les vecteurs d’animation de la politique RSE de l’Institut, de nombreux événements ont été organisés tout au long de l’année pour sensibiliser, informer, mobiliser ou encore échanger les bonnes pratiques dans les quatre axes majeurs d’engagement inscrits dans la feuille de route RSE de l’IRSN :
Dans le domaine de la responsabilité sociale, la semaine dédiée au volet social de la RSE intitulée « Vous avez dit responsabilité sociale ? » a proposé du 20 au 23 juin des tables rondes accessibles par tous sur différentes thématiques : « voyages solidaires », « actions solidaires », « une conciergerie engagée » ou encore « télétravail et qualité de vie au travail ». Autant de rendez-vous qui ont permis de faire connaître à un grand nombre de collaborateurs les actions menées par l’Institut mais aussi de valoriser des initiatives de collaborateurs.
Pour la troisième édition de la Semaine du développement durable qui s’est déroulée du 18 septembre au 6 octobre, la mobilité, la biodiversité, la sobriété numérique, l’impact carbone ou encore le climat ont par ailleurs été abordés lors d’ateliers ou de tables rondes organisés sur les sites de l’Institut et visibles à distance. Un défi CHIP (Challenge IRSN pour la planète) a été initié afin de partager des tranches de vies, des conseils et des gestes éco-responsables. Des missions individuelles et collectives étaient proposées et agrémentées de publications donnant des conseils santé, environnement ou encore mobilité durable.
En octobre, l’IRSN a reçu le Club du développement durable des entreprises et établissements publics (CDDEP) piloté par le Commissariat général au développement durable (ministère chargé de la Transition écologique), qui doit contribuer à accélérer la transformation des organismes publics vers un modèle de développement durable. À cette occasion, une Fresque du climat[1], une formation des animateurs de la Fresque et une première découverte de la Fresque du numérique ont été organisées, suivies d’une visite du centre technique de crise de l’Institut.
L’IRSN a publié en 2022 le bilan des émissions de gaz à effet de serre liées à ses activités, sur la base des données 2019. Ce BEGES permet à l’IRSN de compléter les données relatives aux émissions directes et indirectes. Une mise à jour à partir des données de 2021 est prévue afin de le compléter, d’identifier des pistes d’actions et de poursuivre l’inscription de l’Institut dans une trajectoire bas carbone.
[1] Outil pédagogique développé par Cédric Ringenbach.
Pour en savoir plus : fresqueduclimat.org.
Formalisé fin 2021, le plan de mobilité de l’IRSN a été mis en œuvre en 2022 et concerne les déplacements professionnels mais aussi entre le domicile et le travail. Il comprend différentes actions visant à réduire l’usage de la voiture individuelle thermique, à favoriser les modes de transport partagés ou actifs, et à rationaliser les déplacements en favorisant le recours à l’usage de la visioconférence. Par ailleurs, un forfait mobilité durable a été mis en place afin de valoriser les modes de déplacements alternatifs au véhicule individuel thermique, en proposant une contribution aux frais des salariés qui effectuent leurs trajets domicile-travail à vélo ou en covoiturage.
Parmi les sujets majeurs d’engagement de l’Institut en matière de RSE, l’articulation de la transition écologique et de la transition numérique fait l’objet d’une feuille de route « Numérique responsable » qui a pour principaux objectifs de réduire l’empreinte environnementale liée aux activités numériques en tenant compte des enjeux économiques (impact de la consommation démultipliée du numérique), écologiques (impact carbone) et sociaux (accès au numérique et conditions de travail). Structurée autour de cinq axes, elle prévoit des actions concernant l’accompagnement des personnes et des métiers en matière de formation, par exemple les achats et le cycle de vie des équipements, et porte également sur les modalités de déploiement de l’environnement numérique de travail des salariés et sur la gestion des données et les infrastructures.
Afin de sensibiliser les salariés de l’Institut à la nécessité de la transition écologique notamment liée aux enjeux du changement climatique, l’IRSN s’est engagé dans la démarche des fresques du climat proposées sur ses sites. Cette démarche permet aux collaborateurs, à partir des données du GIEC[2], de mieux appréhender les liens entre les activités humaines et les évolutions du climat. En 2022, ces ateliers ont mobilisé plus de 200 participants, une formation à l’animation de ces fresques a permis la constitution d’un vivier d’animateurs.
[2] Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, organisme intergouvernemental créé sous l’égide de l’Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l’environnement.
L’IRSN a renforcé en 2022 sa démarche de sobriété énergétique avec, par exemple, la limitation de la température pour les locaux tertiaires, la limitation des débits de renouvellement d’air et des températures des installations expérimentales, ou encore la programmation des climatisations réversibles et des systèmes de chauffages électriques. Une campagne d’information a été lancée afin de promouvoir les bonnes pratiques et la participation des salariés a été sollicitée via des boîtes à idées et des échanges au sein de la communauté de pratiques RSE.
Dans le cadre du plan France Relance pour la rénovation énergétique des bâtiments publics, l’IRSN a engagé la construction d’un nouveau bâtiment tertiaire sur le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône). Il permettra, fin 2024, de regrouper 14 entités aujourd’hui dispersées sur le site. Ce projet vise une certification HQE Bâtiment durable niveau excellent, sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment (construction et exploitation). Il se caractérise par une conception bioclimatique qui diminuera de plus de 50 % les consommations énergétiques et une co-conception de l’aménagement interne avec les utilisateurs. Par ailleurs, des travaux dits à « gains rapides » ont été menés sur différents bâtiments de l’IRSN : centralisation du pilotage des équipements de chauffage, ventilation, climatisation et éclairage du bâtiment 05 Henri Jammet à Fontenay-aux-Roses qui abrite majoritairement des laboratoires de recherche très énergivores ; isolation thermique des façades du bâtiment C4 au Vésinet. Ces actions permettent à l’IRSN de s’engager dans une trajectoire bas carbone en conformité avec les objectifs du plan de sobriété énergétique du gouvernement.
En développant depuis plus de 20 ans sa démarche d’ouverture à la société, l’IRSN vise un double objectif : assurer d’une part le partage de ses connaissances techniques pour accompagner les parties prenantes dans leur montée en compétences et leur permettre de réaliser leur propre expertise, prendre en compte d’autre part les questionnements et attentes de la société dans les travaux de recherche et d’expertise de l’Institut de manière à porter sur ces sujets un regard plus riche. Un second axe qui n’a cessé de se renforcer avec le temps.
En savoir plus sur notre politique d’ouverture à la société
L’IRSN a publié, en juillet 2022, les résultats de son Baromètre annuel sur la perception des risques et de la sécurité par les Français. L’enquête a été réalisée sur Internet du 15 au 22 novembre 2021, avant le conflit en Ukraine, auprès de 2 000 personnes environ. Ce Baromètre, réalisé depuis plus de 30 ans, vise à établir une photographie annuelle du positionnement des Français sur un large spectre de risques ainsi que sur la confiance qu’ils accordent à leurs gestionnaires.
Parmi les tendances notables de cette édition, la confiance des Français dans les institutions scientifiques s’améliore (64 %) et le dérèglement climatique devient leur préoccupation principale, à égalité avec la santé (22 % des réponses). En ce qui concerne les enjeux nucléaires, 87 % des Français exigent un haut niveau de sûreté nucléaire et 91 % estiment « qu’il faut mettre à la portée de tous une information compréhensible sur les risques des installations ».
Parmi les activités industrielles ou technologiques, selon les Français, l’exploitation des centrales nucléaires reste l’activité qui risque le plus de provoquer un accident grave en France (27 % des réponses), suivie par les stockages de déchets radioactifs (20 %) et les installations chimiques (18 %). L’opinion des Français sur la construction de centrales nucléaires est sensiblement plus favorable que l’an dernier, qu’il s’agisse de constructions passées (60 % d’opinions favorables, en progression de 7 points) ou futures (44 % d’opinions favorables, en progression de 15 points). L’image des experts scientifiques s’améliore, avec 4 points de plus qu’en novembre 2020, alors qu’elle avait été écornée par la crise sanitaire (54 % d’opinion favorable). Parmi les acteurs du nucléaire, le CNRS, l’ASN et l’IRSN sont perçus comme les plus compétents et les plus crédibles, comme lors des éditions précédentes.
Le Baromètre IRSN 2022
Dans le cadre du débat public « Nouveaux réacteurs nucléaires et projet Penly » organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP), Chantal Jouanno, sa présidente, a sollicité l’IRSN pour apporter au public une information accessible en lien avec le projet d’EDF de construire six nouveaux réacteurs nucléaires de type « EPR2 ». Pour la CNDP, un tel débat doit permettre au public de s’informer et de s’exprimer sur l’opportunité de construire ces nouveaux réacteurs nucléaires et sur les alternatives possibles. Une dizaine de réunions publiques, en Normandie et dans d’autres régions, ont été organisées fin 2022 qui se sont poursuivies début 2023.
La CNDP a structuré le débat public autour de 10 questions principales concernant la proposition de programme industriel d’EDF. On peut citer par exemple : l’opportunité de lancer un nouveau programme nucléaire ; la conception technique ; les conditions et conséquences de toute nature, y compris face aux incertitudes climatiques et géostratégiques, et aux évolutions de la société.
L’expertise de l’IRSN a été sollicitée pour la production de deux rapports remis à la CNDP le 18 octobre 2022 portant, d’une part sur le retour d’expérience acquis lors de la conception, la fabrication, la construction et l’exploitation des réacteurs à eau sous pression de type EPR, d’autre part sur les alternatives aux réacteurs de type EPR2, en accordant une attention aux « Small Modular Reactors ». Ces rapports ont été présentés par l’IRSN lors de deux réunions du débat public, la première le 22 novembre sur la comparaison de l’EPR et de l’EPR2 et ses alternatives, l’autre le 1er décembre sur le retour d’expérience de l’EPR de Flamanville.
Par ailleurs, l’Institut a participé à une démarche pluraliste de clarification des controverses, organisée en amont du débat par ses organisateurs, et à des ateliers tels que des « rencontres » avec des citoyens organisées par l’association ATD Quart Monde.
Accéder aux rapports
L’IRSN a publié un rapport dans lequel il précise dans quelle mesure et comment il a tenu compte des nombreux échanges liés au dialogue technique engagé depuis 2014 avec la société civile dans le cadre du quatrième réexamen périodique de sûreté des réacteurs de 900 MWe. Un groupe de travail, un séminaire, des réunions de dialogue et une concertation publique volontaire ont permis à la fois de favoriser le partage de connaissances et de compétences avec les citoyens et de recueillir leurs attentes et préoccupations sur les sujets débattus. Ces différents temps ont permis à l’Institut d’échanger pendant la réalisation de ses expertises techniques, en amont des décisions, mais surtout d’enrichir le regard porté par l’IRSN sur le dossier de réexamen par l’apport de points de vue externes.
Le rapport reprend les questions posées pour chaque thématique, comme sur la conformité (thème prioritaire du public lors de la consultation électronique pendant la concertation en 2018) ou sur les améliorations à apporter pour faire face à un accident avec fusion du cœur. Il précise également les avis de l’IRSN et les supports pédagogiques qui y répondent, ainsi que les raisons pour lesquelles certaines d’entre elles n’ont pas pu être traitées. Il a été présenté au HCTISN le 12 décembre 2022. Pour aller plus loin sur ce réexamen, l’Institut a intégré et mentionné explicitement dans dix de ses avis, publiés depuis 2019, les réponses à des questions recueillies lors des échanges et dialogues techniques avec la société civile.
Consulter le rapport
La création du comité ODISCÉ (pour Ouverture et impulsion du DIalogue avec la Société Civile sur l’Expertise) constitue une nouvelle étape dans la démarche d’ouverture à la société. Ce comité vise à dynamiser les interactions sciences-société autour de l’expertise des risques nucléaires et radiologiques. Composée d’une vingtaine de membres aux profils variés (experts de la participation, experts issus d’associations, non-institutionnels, référents d’exploitants et représentants d’instituts signataires de la charte d’Ouverture à la société, etc.), cette instance a été installée en janvier 2022. Elle a pour mission de conseiller l’Institut sur les actions de dialogue à engager afin de renforcer la pertinence de l’évaluation des risques réalisée par l’Institut en enrichissant les questionnements qui soustendent l’expertise du questionnement de la société civile. Sa création répond à un engagement pris dans le contrat d’objectifs et de performance de l’IRSN signé en 2019 avec l’État. Avec ODISCÉ, l’Institut affirme le caractère structurant et pérenne de son action d’ouverture à la société. ODISCÉ, par ses travaux, contribuera à l’instauration d’un dialogue régulier et approfondi sur des sujets techniques portant sur les risques nucléaires et radiologiques ainsi que sur les méthodes et évaluations associées. Le premier sujet de réflexion du comité a concerné l’implication de la société dans la surveillance de l’état radiologique de l’environnement effectuée par l’Institut : son premier avis, remis à l’IRSN le 28 novembre 2022 comporte 28 recommandations en matière de méthodologie, de façon d’intéresser le public, d’actions concrètes et de suivi des actions.
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INTERVENTIONS DE L’IRSN DANS LES
COMMISSIONS LOCALES D’INFORMATION
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SOLLICITATIONS ADRESSÉES À L’IRSN PAR LES COMMISSIONS LOCALES D’INFORMATION
Jean-Christophe Niel, directeur général de l’IRSN, est intervenu lors de l’assemblée générale de l’Association nationale des comités et commissions locales d’information (ANCCLI) le 28 juin 2022. À cette occasion, il est revenu sur les nombreuses actions communes mises en œuvre dans les domaines de la sûreté nucléaire, des déchets radioactifs, de la santé, de l’environnement et de la gestion de crise. Il a également évoqué les perspectives liées aux futures expertises caractérisées par des enjeux de sûreté et de radioprotection importants comme le quatrième réexamen de sûreté des réacteurs de 1 300 MWe et la demande d’autorisation de création de CIGÉO.
Les échanges techniques organisés par l’ANCCLI, le Clis de Bure et l’IRSN sur les déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue (HA-MAVL), se sont poursuivis en 2022. Ils ont porté sur la gestion globale des déchets HA-MAVL en utilisant un outil de dialogue de type « jeu sérieux » et sur les alternatives au stockage géologique profond.
Après 10 ans de mise en œuvre de la charte d’Ouverture à la société de l’IRSN, nous nous sommes interrogés sur la manière de renforcer encore les interactions entre l’IRSN et la société, en imaginant de nouvelles modalités et en élargissant les parties prenantes impliquées. C’est l’objectif de cette nouvelle instance. Je souhaite que ce comité ODISCÉ formule des recommandations qui nous aident à intégrer de nouveaux questionnements ou de nouvelles données dans nos pratiques. Il s’agit pour l’IRSN d’être encore plus un institut scientifique et citoyen contribuant à la démocratie sanitaire et environnementale.
Il n’y a pas de science ou de technique utile, ni de décision démocratique solide dans les domaines techniques complexes, si les experts et la société ne dialoguent pas en profondeur. C’est le meilleur et parfois le seul moyen de renforcer la confiance entre les experts et les citoyens, voire simplement de la faire exister. L’interaction entre les experts et la société est une pratique qui se développe et qui doit permettre à chacun le plein exercice de ses droits et de ses responsabilités.
Contribuer à l’information du public en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection constitue l’une des missions de l’IRSN. C’est dans ce but que l’Institut s’attache à sensibiliser le public, notamment les jeunes, aux principaux enjeux liés aux risques radiologiques et nucléaires, et au rôle de l’IRSN en matière de recherche, d’expertise et de surveillance. Il veille à mettre à la portée de chaque public une information adaptée et objective.
La participation à la Fête de la science, du 7 au 17 octobre 2022, a été l’occasion pour l’IRSN de mettre en valeur les recherches qu’il mène depuis sa création, à travers une opération intitulée « 20 ans de sciences ». Dans ce cadre, les experts et chercheurs de l’Institut se sont impliqués dans différents événements sur tout le territoire. Il s’agissait d’expliquer au public les risques radiologiques et nucléaires, et le travail mené pour mieux comprendre et évaluer ces risques. Visites de laboratoires, expositions, ateliers ludiques, échanges avec le public : les sites de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) et du Vésinet (Yvelines) ont ouvert leurs portes au public, pour présenter les missions de l’Institut en matière de surveillance, de radioprotection, de gestion de crise et de recherche. Plus précisément, les travaux présentés se sont focalisés sur le déroulement de l’accident de criticité, le rôle de l’IRSN dans la lutte contre le cancer et la gestion de crise, ou encore l’analyse et la métrologie de la radioactivité dans l’environnement. Enfin, l’exposition pédagogique « RADIOACTIVITÉ – Découvrir & comprendre » a été présentée pour la première fois dans sa nouvelle version.
Les chercheurs de l’Institut ont aussi participé aux Villages des sciences organisés à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Cherbourg-en-Cotentin (Manche), Nantes (Loire-Atlantique), Vinon-sur-Verdon (Var) et Gap (Hautes-Alpes) où ils ont animé différents ateliers pour aborder de manière ludique les questions liées à l’iode radioactif, au comportement d’un incendie, au combustible des centrales nucléaires à eau pressurisée, au transfert de la radioactivité dans l’air ou dans l’eau…
Au total, ce sont près de 170 collaborateurs qui se sont investis dans neuf événements pour accueillir plus de 1 200 visiteurs en Île-de-France ainsi que 250 élèves dans le cadre d’ateliers pédagogiques.
L’Institut a participé dans le même temps à Science en direct, une émission enregistrée en public dans la Grande galerie de l’évolution (MNHN) et diffusée en direct sur la chaîne YouTube L’Esprit sorcier qui laisse une large place à l’interactivité avec le public. Animée par Fred Courant et accessible à tous, cette émission a notamment mis à l’honneur plusieurs thématiques étudiées à l’IRSN, comme les aléas naturels et la protection des installations nucléaires face au risque d’inondation ou encore les recherches menées sur les effets transgénérationnels de la radioactivité.
Enfin, toujours dans le cadre de la Fête de la science, l’Institut a participé à l’opération Science dans les classes, où des chercheurs vont à la rencontre des écoliers, collégiens et lycéens de la région PACA et interviennent dans les classes pour présenter leur métier de chercheur et expliquer les projets sur lesquels ils travaillent.
Après deux années entre parenthèses du fait de la crise sanitaire, les Rencontres internationales lycéennes de la radioprotection se sont déroulées à Fontenay-aux-Roses les 23 et 24 mai 2022. Ces rendez-vous organisés depuis bientôt 15 ans, par l’IRSN, en partenariat avec le Centre d’étude sur l’Évaluation de la Protection dans le domaine Nucléaire (CEPN), l’Autorité de sûreté nucléaire, l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), le Pavillon des Sciences de Bourgogne-Franche-Comté et la Société française de radioprotection (SFRP), permettent à des lycéens provenant d’établissements français et étrangers de se retrouver pour partager leurs travaux scientifiques sur les risques liés à la radioactivité menés durant l’année scolaire avec le soutien de leurs professeurs, accompagnés d’experts et de chercheurs.
Les travaux de l’année 2022 présentés par les 80 élèves issus de différentes régions françaises, du Japon et de Moldavie sont pluridisciplinaires et reposent sur la base du volontariat. Ils sont l’occasion de sensibiliser ces jeunes aux risques liés à la radioactivité et à différents aspects d’une culture pratique de la radioprotection. À distance, les lycéens japonais ont présenté leurs travaux sur les leçons tirées de l’accident de Fukushima ; ceux de Moldavie, qui ont fait le déplacement à Fontenay-aux-Roses, ont évoqué la présence du radon dans les puits de villages moldaves. Quant aux lycéens français, ils ont travaillé sur divers thèmes comme la radioécologie, la radioprotection en milieu médical, en milieu vétérinaire ou encore la gestion des déchets radioactifs de haute activité dans le monde. Lors de ces Rencontres, les lycéens ont également visité des installations de recherche de l’IRSN à Fontenay-aux-Roses et échangé avec les experts et chercheurs en sûreté nucléaire et en radioprotection.
L’IRSN a entièrement renouvelé en 2022 le contenu de l’exposition « RADIOACTIVITÉ – Découvrir & comprendre » élaborée conjointement avec l’ASN. Cette exposition propose une information objective et pédagogique sur la radioactivité, ses usages, les risques qu’elle peut présenter, ses effets sur la santé et l’environnement.
Composée de plus de 80 panneaux répartis en 11 thématiques, l’exposition « RADIOACTIVITÉ – Découvrir & comprendre » s’adresse à tous ceux qui souhaitent s’informer sur les enjeux liés à la radioactivité, grâce à des explications claires, illustrées par des infographies. Elle est, depuis de nombreuses années, mise à la disposition des établissements scolaires, des établissements de santé, des collectivités locales ou encore des commissions locales d’information…
Cette nouvelle version de l’exposition a été présentée pour la première fois sur les sites de l’IRSN en Île-de-France qui ont ouvert leurs portes à l’occasion de la Fête de la science.
En savoir plus sur l’exposition « RADIOACTIVITÉ – Découvrir & comprendre »
En réponse à la préoccupation des Français concernant la gestion des déchets radioactifs perçue comme source de risques importante (édition 2021 du Baromètre IRSN), l’IRSN a réalisé une série de vidéos de chercheurs et d’experts. À travers ces outils pédagogiques, ils répondent aux questions que chacun peut se poser sur les déchets nucléaires. Ces vidéos sont disponibles sur le site Internet de l’IRSN www.irsn.fr/risques-gestion-dechets.
Veiller à la qualité des conditions de travail pour répondre aux attentes des collaborateurs et maintenir une position attractive sur le marché, anticiper les besoins en matière de renouvellement des compétences et accueillir les jeunes talents, ou encore progresser dans le domaine de l’égalité professionnelle sont autant de priorités que l’IRSN décline dans sa politique de gestion des ressources humaines.
Dans le cadre de sa politique « jeunes » destinée à répondre aux engagements pris en matière de renouvellement et de transmission des compétences, l’IRSN accueille chaque année des étudiants en alternance. Du technicien à l’ingénieur, du gestionnaire au chargé de projets, l’alternance couvre une grande diversité de profils pour une durée d’un à trois ans. Sous forme de contrats en apprentissage ou de professionnalisation, ce dispositif permet la formation des jeunes mais également la réinsertion de personnes en recherche d’emploi ou en situation de handicap. En 2022, 27 nouveaux alternants ont été accueillis, ce qui porte à 47 le nombre d’alternants présents à l’Institut : 20 femmes, 27 hommes.
En parallèle, 117 stagiaires (68 hommes, 49 femmes) ont également été accueillis : 27 préparaient un diplôme de niveau bac +2 ou 3 et 90 un diplôme de niveau bac +4 ou 5.
Plus globalement, l’IRSN déploie un plan d’action pour dynamiser le recrutement des jeunes, décliné en trois axes :
L’IRSN a signé le 13 septembre 2022 avec l’ASN une convention relative à la mobilité des salariés de l’Institut, en leur permettant d’effectuer un parcours professionnel ou de réaliser un projet professionnel personnel à travers une mobilité vers l’ASN. Cette convention met à jour la convention précédente qui datait de 2011 et réaffirme la nécessité de continuité de l’action entre l’expertise et le contrôle. Elle prend également en compte des évolutions institutionnelles et organisationnelles de l’ASN et de l’IRSN ainsi que l’accroissement des besoins de compétences en sûreté nucléaire et en radioprotection.
Le dispositif prévoit deux formes de mobilité possibles, un accompagnement spécifique des salariés ainsi qu’une valorisation de l’expérience acquise à l’ASN, lors de la réintégration à l’IRSN.
L’IRSN a publié en février 2022 sa note en matière d’égalité professionnelle, bâtie autour de cinq indicateurs qui mesurent, depuis 2019, différentes données : écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, écarts des taux d’augmentations individuelles entre les femmes et les hommes, écarts du taux de promotions entre les femmes et les hommes, pourcentage de salariées ayant bénéficié d’une augmentation au retour de congé de maternité, nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les dix plus hautes rémunérations de l’entreprise. Pour l’année 2021, la note globale est de 93 points/100 : elle est supérieure à celle de 88/100 obtenue lors des trois exercices précédents. Cette progression marque l’accélération de la politique d’égalité professionnelle et de diversité menée par l’Institut dans le cadre de sa politique sociale et de responsabilité sociétale. Elle résulte notamment de l’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes conclu le 9 juin 2021 qui fixe des objectifs de progression dans les domaines de la promotion professionnelle, de l’articulation vie privée – vie professionnelle, des conditions de travail et de la réduction des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes.
Retrouvez l’index de l’égalité entre les femmes et les hommes
36,5%
DE FEMMES DANS LA LIGNE
MANAGÉRIALE EN 2021
(CONTRE 33,3 % EN 2020),
EN HAUSSE DE 3,2 POINTS
NOTE GLOBALE DE
93/100
EN 2021 (CONTRE 88/100 EN 2020,
2019 ET 2018), SOIT UNE HAUSSE DE 5 POINTS
En 2022, l’IRSN a poursuivi sa politique d’amélioration des conditions de travail avec notamment un accord Qualité de vie et des conditions de travail ambitieux pour améliorer la qualité de vie au travail, incluant notamment des assouplissements en matière de conciliation vie professionnelle – vie personnelle. Cet accord fait suite au corpus conventionnel largement revu en 2021 pour répondre aux enjeux d’attractivité notamment sur les plans de la qualité de vie et des conditions de travail : gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), formation, égalité professionnelle, politique handicap, télétravail…
